
Marie et Armand ont décidé de s'attaquer à un fléau écologique : le plastique à usage unique. Ensemble, ils ont développé des couverts biosourcés réutilisables et compostables en alternative aux 1000 milliards de couverts jetés chaque année en Europe
La genèse du concept : d'une contrainte légale à une opportunité business
C'est à l'occasion d'un module Création d'entreprise à l'emlyon business school que Marie Nagy et Armand Ferro, cofondateurs de Reus'eat mûrissent leur projet en 2019.
Au sein de l'école, le duo constate que le plastique est omniprésent, "couverts, gobelets, vaisselle... tout est à usage unique" se souvient Marie.
En France, 11 milliards de couverts jetables sont générés chaque année en France.
En 2020, une loi est votée par l’Europe pour interdire progressivement les objets à usage unique : la loi AGEC (loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire).

Le duo d'entrepreneurs comprend que nous sommes à la veille d'une transition majeur. Ils décident d'innover pour créer une alternative durable aux couverts en plastique jetables.
Le concept : exploiter un coproduit pour un impact environnemental minimal
Les coproduits sont les déchets inévitables issus des procédés industriels et pouvant être valorisés afin d'ouvrir de nouveaux marchés.
Plastique de marc de café, isolants à base de journaux, cuir de raisin... le potentiel de transformation des coproduits est vaste et insoupçonné.
Marie et Armand vont explorer de nombreuses pistes parmi les résidus de l'industrie agroalimentaire pour produire un plastique biosourcé, réutilisable et compostable en fin de vie.
"Nous cherchions une matière première à bas coût, disponible localement et en grande quantité" explique la cofondatrice de Reus'eat.

Orge, résidu du brassage de la bière
Les drêches de bière : le coproduit idéal
La drêche de bière, issue du processus de brassage, est le résidu qui reste au fond des cuves. Elle présente tous les avantages :
Disponible en grande quantité : la production de 1000L de bière produit 300Kg de drêches
Accessible : les brasseurs cherchent à s'en débarrasser, cela représente un coût pour eux
Local : disponible partout avec la multiplication des brasseries en France
Transformer l'orge en plastique : un défi industriel pour la marque
L'industrialisation a été un défi industriel pour Reus'eat qui souhaite un niveau de qualité et de performance identique au plastique issu du raffinage du pétrole :
Résistant aux températures élevées et à l'eau pour être lavé et réutilisé des dizaines de fois*
Solide pour ne pas se déformer, ni se casser tout en étant biodégradable
Agréable en bouche et moins rugueux que le bois
Après plusieurs mois de recherche, Reus'eat parvient à produire des couverts à la fois résistants et compostables.
Reus'eat, c'est aussi une communauté engagée
La jeune marque s'est fait connaître grâce à une communauté nombreuse et engagée qu'elle a fédérée autour de son projet et de ses valeurs.
Salon, concours, partenariats avec de grands événements tels que Roland Garros et le Tour de France 2023... Reus'eat partage son quotidien, ses valeurs, ses réussites business et n'hésite pas à impliquer sa communauté dans ses choix stratégiques.
Une dynamique qui leur permet de réussir leur crowdfunding en 2022.
L'impact Reus'eat en chiffres
En 2023, Reus'eat, c'est :
1,5 tonnes de drêches revalorisées
+ de 230 clients
+de 22 000 couverts vendus
La mission Reus'eat pour demain
Les cofondateurs se sont donnés pour mission de "proposer des produits qui maximisent l’impact RSE, diminuent l’impact carbone et améliorent l'expérience consommateur".
Leur objectif est de minimiser les déchets de vaisselle sur les grands événements, en CHR (Cafés, Hôtels, Restaurants) et en restauration collective.
La marque travaille donc au développement de nouveaux produits : contenants, de gobelets et de touillettes... toujours à partir de plastique biosourcé et toujours plus réutilisable.
Une marque à suivre :
- Site et Eboutique : reuseat.com
- Linkedin : linkedin.com/company/reuseat/ - Instagram : instagram.com/reus.eat